Il est interdit de vieillir !

Au festival de Théâtre de Ségure

Par la Compagnie Mise en Jeux

Il s’agit d’un spectacle qui mêle cinéma et théâtre, conçu et interprété sur scène par Henri GRUVMAN. Interprété à l’écran par : Fatimzohra Zemel et Uriela Whyte.
Assistante Marie Hélène CIOCCA

Ce spectacle a été créé en octobre 2021

Le livre de mon père (Photo Christian Haerrig)

Ce serait une erreur d’interpréter la prescription de Rabbi Nachman de Bratslava « Il est interdit de vieillir » comme une incitation à pratiquer la chirurgie esthétique. Il est question ici de vieillir pas d’être vieux : cela concerne une dynamique, pas un état. Dans une dynamique il y a de l’énergie à l’œuvre : vitale elle mobilise l’âme, l’esprit, le cœur, tout ce qui porte le corps. Cette énergie puise dans une ressource : l’histoire de la personne, du sujet, de ce qui l’a entouré, de ce qui l’entoure. Ou autrement comme l’affirmait et le pratiquait Picasso : « Il faut avoir beaucoup vécu pour devenir jeune ». On ne nait pas jeune, certains naissent vieux et le restent toute leur vie, d’autres ne cessent de devenir jeunes jusqu’au terme de leur vie. On peut dans ce monde aléatoire accepter, toujours accepter renoncer à se bâtir, à être, baisser la garde, on peut au contraire être alerte, en alerte, ouvert, disponible, prêt à se défendre, à parer les coups, La jeunesse est un parcours d’obstacles devant lesquels on ne se dérobe pas.

Moi et moi  ? (Photo Christian Haerrig)

Henri Gruvman est un jeune comédien metteur en scène, juste âgé de 77 ans, puisqu’il continue à créer, à produire, à se produire. Pour ce faire il puise dans ses créations, ses rêveries, revisite son histoire, celle de son père, tirée des cahiers que celui-ci a laissés. Un destin effervescent, une histoire en ruptures et déracinements qui nourrissent sa vitalité et alimentent sa jeunesse. De tout cela nait un spectacle poétique, parfois léger, parfois grave, le temps et les âges sont parcourus et confrontés dans tous les sens et la morsure du vieillissements s’épuise en pincements sporadiques.
Un spectacle qui nous enveloppe et nous questionne. Peut être faut-il le réduire un petit peu en raison même de sa densité ?

Henri Gruvman en est à la 6ème représentation de ce spectacle qu’il ne considère pas comme figé. Il a d’autre projets en gestation : ainsi va la vie !

Hubert Reys pour le Clairon de l’Atax le 27/08/2022

 

Merci à Jean Cordier d’avoir nourri mon inspiration

 

 

 

 

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3 commentaires

MERCI HUBERT de m’avoir rajeuni – Et pour le joli article que tu as concocté _ Au plaisir de revoir cette belle équipe que vous formez qui m’a impressionnée par sa disponibilité et sa chaleur _ Bises donc à tous ceux que j’ai eu le plaisir de croiser en espérant vraiment que les voix des voisins hollandais se taisent et aillent voir ailleurs pour semer la discorde et la bêtise. _ Bises à PATRICK ET À MURIEL

Merci Henri de tes appréciations, nous continuons le combat….N’hésite pas à nous donner des nouvelles de tes prochaines créations. Amitiés Hubert

Burger Catherine

Excellent, j’y retrouve mes impressions, mon ressenti

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