La démocratie est réputée être un régime politique où le pouvoir citoyen peut s’exercer, encore faut-il que le citoyen le prenne. Cette prise de pouvoir n’a jamais été facile, mais il semble que nous vivons une époque où elle apparait plus difficile que jamais. Tandis qu’une majorité d’individus semble avoir renoncé à se mêler de politique, les institutions démocratiques semblent flancher sous les coups de boutoir d’une oligarchie, assoiffée de profits, qui réduit les sujets que nous sommes à de simples agents économiques manipulables sur l’échiquier des convulsions de la finance mondialisée.
Pourtant le pouvoir citoyen lorsqu’il se découvre, s’affirme et s’organise peut gagner des batailles…
Le Clairon a choisi de publier une série de 4 articles de Bertrand Claverie qui sont autant un témoignage de la réalité de ce pouvoir citoyen, qu’une réflexion sur sa nature et sur les moyens de l’organiser.
Voici le 4ème épisode :
Les chemins de la résilience
Tableau de Bertrand Claverie
Nos précédents articles ont posé le problème.
Le cancer et les effondrements écologiques incroyablement puissants auquel nous sommes confrontés nous imposent une horloge et des échéances implacables.
Avant d’élaborer une stratégie, nous devons prendre conscience, qu’en cas de succès, cette transition écologique, nous conduira dans un monde où l’humanité ne consommera pas plus que ce que la planète peut lui fournir de manière renouvelable, un monde où elle aura établi un nouveau pacte de respect et de coopération avec le monde vivant et avec les ressources planétaires vitales que sont l’équilibre climatique, la biodiversité, l’air, les sols, les mers et océans, les glaciers continentaux et les banquises, les fleuves et les rivières.
Ce monde d’équilibre est la seule issue possible et il constituera une nouvelle étape pour la civilisation humaine.
Le pas que nous devons tous faire consiste à comprendre que ce nouveau monde n’est pas une utopie, mais qu’il est l’objectif pragmatique que nous devons atteindre, dans le réel, sous peine d’anéantissement.
En direction de ce monde, notre engagement doit être total et notre stratégie doit être agile, proportionnée à la puissance de notre ennemi et capable d’arrêter son avancée.
Connaître notre ennemi.
Notre ennemi est d’abord une sorte de cancer développant ses métastases dans notre psychisme individuel, nos entreprises et nos organisations collectives.
Mais il n’est pas qu’une sorte de « maladie » aux symptômes climatiques et écologiques mortels, il a besoin de collaborateurs zélés actifs et puissamment corrompus ou simplement passifs et tacitement consentants face aux avancées du mal.
Notre ennemi est hybride, pour faire simple, c’est un ennemi « mi cancer, mi mafia », qui trouve ses ressources dans nos démissions individuelles, dans l’appétit du gain démesuré de certains d’entre nous, dans les divisions de nos organisations politiques, économiques et sociales.
Une guerre d’un genre nouveau.
Face à nous, l’ennemi avance ses pions : ses catastrophes climatiques, l’empoisonnement du vivant, sa bande de mafieux et son totalitarisme politique. Ce n’est pas une guerre militaire conventionnelle, mais néanmoins, nous allons être propulsés dans un « état de guerre » mettant sur les routes des millions de réfugiés, et produisant des destructions massives.
Pour les plus réalistes aujourd’hui, nous devons donner une priorité absolue à un effort de guerre radicalement exceptionnel.
Changer notre regard.
Révolutionner le monde, c’est d’abord révolutionner et approfondir notre regard. Prenons des exemples :
– Dans la pellicule visible du réel, le foie gras que nous mangeons pour Noël est un moment de plaisir et d’élégance du goût. Mais ce moment se désagrège si nous devenons capables de « voir » l’absurde et inutile souffrance que nous infligeons à ce malheureux canard. L’emballage en plastique, utilisé 15 minutes entre le magasin et notre domicile, cache le cétacé qui va l’ingérer et finir agonisant sur une plage.
– Notre voyage de loisir, pour aller à l’autre bout du monde, cache les m2 de banquise, et de territoire vivant qu’il va irrémédiablement détruire.
Si notre regard devient plus ouvert et plus profond, nous accèderons à un niveau de conscience supérieur, nous nous libèrerons de notre culpabilité, nous réduirons notre consommation sans effort et nous découvrirons de nouveaux territoires de bonheur
Établir un nouveau pacte avec le vivant.
Aujourd’hui, l’humanité détruit massivement le vivant. Mais L’humain ne pourra plus vivre dans un monde sans coraux, sans poissons, sans insectes ni oiseaux. L’humanité est au bord du gouffre.
Dès aujourd’hui, l’humain se détruit en se réduisant à une bête avide, stupide et violente et en perdant de vue ses capacités de coopération avec la nature et avec la beauté.
Il est grand temps pour nous d’établir un nouveau pacte avec le vivant sur des bases claires.
L’humain, mammifère omnivore, peut décider de le rester ou de devenir végétarien, mais il s’avilit en faisant souffrir d’autres êtres sensibles, tout aussi terriens que nous.
Les élevages industriels actuels et la pêche industrielle sont indignes de l’humain. Nous devons réserver aux animaux une vie et une mort décente, respectant leurs droits élémentaires d’êtres vivants.
Refonder notre conception du bonheur.
L’ancien monde a bourré notre vie d’un incroyable amoncellement d’objets de consommation dont la durée de vie est extrêmement courte. Ici encore, nous devons sortir de l’état hypnotique dans lequel nous précipite cet univers publicitaire et ce bonheur en carton-pâte.
L’épanouissement de l’être humain s’appuie d’abord sur un sentiment de sécurité concernant la satisfaction de ses besoins élémentaires (boire, manger, être abrité, soigné…) et se déploie ensuite dans sa liberté de choix, son sens de la beauté, son épanouissement affectif, familial et sa participation positive à la collectivité humaine.
Il n’y a pas besoin d’une pléthore de biens matériels pour atteindre le bonheur. Le bonheur est gratuit. Bonheur de marcher dans la nature, de se baigner en mer, de découvrir des œuvres d’art extraordinaires, de participer à une belle aventure humaine, de vivre une belle histoire d’amour, de bien faire son boulot, de bien élever ses enfants…
Changer, c’est agir.
Changer, c’est nous mettre en mouvement et inscrire le nouveau monde dans le réel. Ce n’est pas simple car nous sommes englués dans l’ancien monde, dans nos dénis, nos fuites et notre culpabilité.
Dans notre situation de danger extrême, agir est un chemin de libération personnelle. Alors, choisissons intimement nos objectifs et notre stratégie. Pour que ça marche, ces objectifs doivent changer notre donne personnelle, mais aussi prendre des chemins accessibles, qui collent avec nos talents et nos désirs et qui nous ouvrent les portes d’un nouveau rapport au monde.
Aucun d’entre nous ne pourra s’engager sur tous les fronts. Laissons provisoirement de côté, les terrains d’action pour lesquels nous ne sommes pas prêts ou qui nous semblent trop difficiles.
D’autres ouvriront la voie et nous évoluerons. Un jour, nous les y rejoindrons.
Réduire notre consommation de biens matériels.
Comme nous l’avons vu, nous nous égarons, nous vivons dans l’illusion que l’accumulation de biens matériels comblera notre soif de bonheur. Fausse idée, faux bonheur… Ces objets, souvent inutiles, encombrent nos placards, puis vont massivement polluer nos sols et nos océans.
Mon grand-père instituteur avait chez lui deux fauteuils en rotin qu’il a utilisés toute sa vie, à l’intérieur ou sur sa terrasse. Un de mes amis a un habit pour le travail, un autre pour tous les jours et un pour le dimanche. Avons-nous besoin de plus ?
Elégance, légèreté et minimalisme. Nous pouvons recentrer nos vies sur des objets beaux, durables et attachants.
Alors, questionnons nos objets : « Puis-je m’en passer ? », « Ont-ils du sens et de l’utilité ? », « Sont-ils beaux, légers et attachants ?».
Cibler notre consommation alimentaire.
En France, aujourd’hui, 10% des vignes, 19,5% des cultures fruitières, 5,6% des légumes frais sont produits en bio. La vente des produits bio double tous les 5 ans. Bonne tendance, mais tendance insuffisante, parce que, dans le même temps, le recours aux pesticides continue d’augmenter.
En tant que consommateurs, nous pouvons apporter notre soutien aux producteurs bio et en conversion. Ceci consolidera l’ensemble de la filière, et encouragera de plus en plus de producteurs « conventionnels » à franchir le pas.. Nous pouvons cibler notre consommation de viande sur des exploitations paysannes respectant le bien-être des animaux. Nous pouvons boycotter la pêche et l’élevage industriels.
Acheter nos produits alimentaires en circuit court, consommer des fruits et légumes de saison, bannir les produits prêts à l’emploi et diminuer notre consommation de viande, de poisson nous permettra de négocier cette « mutation » de notre consommation alimentaire avec un niveau de coût équivalent.
Et cette « mutation » préfigure le nouveau monde. Elle améliore notre santé, préserve notre avenir, fait évoluer notre rapport avec le vivant, crée du lien social entre les agriculteurs et leurs clients.et ouvre des moments conviviaux de cuisine et de partage.
Réduire nos déplacements
Moins de déplacements et mieux de déplacements. Nous pouvons développer le covoiturage, le vélo, électrique ou non, l’utilisation du train si c’est possible. Faire des voyages de tourisme moins lointains, moins fréquents, ayant plus de sens. Plutôt un voyage long que deux voyages courts…
Et surtout, tissons des liens sociaux de qualité, avec nos voisins directs, dans nos villes et villages… Evitons de chercher loin, profitons de la nature, des évènements artistiques, culturels proches de chez nous.
Choisir nos engagements collectifs.
Face au défi écologique, changer nos comportements individuels ne suffira pas et nous devons transformer notre implication dans la collectivité humaine.
Toutes nos ressources personnelles peuvent être lancées dans la bataille : notre temps, notre énergie, nos compétences, nos moyens financiers et notre capacité à agir dans notre « réseau » social. Chacun d’entre nous dispose d’un « mix » de ressources lui permettant de contribuer au combat commun de manière déterminante :
Le retraité ou le chômeur disposent de temps. Ceux qui ont des ressources financières supérieures à la moyenne peuvent, au moins en partie, les mobiliser. Un élu local pourra convaincre ses collègues de soutenir un projet d’énergie renouvelable. Les responsables d’une coopérative agricole pourront lancer une expérimentation d’agriculture biologique. Des dirigeants, des cadres pourront créer des entreprises, relocaliser certaines productions de biens manufacturés. Des salariés mettre en place des dispositifs de recyclage des papiers, des matériels informatiques. Des membres d’associations pourront lancer des campagnes d’information, mobiliser contre les projets absurdes …
Ces nouveaux engagements dans la transformation de nos vies collectives constituent un chemin de liberté. A chacun de s’y engager à sa manière et d’y trouver son bonheur. Ce bonheur sera contagieux et donnera des idées aux autres.
Cette mobilisation aura besoin de tous : investisseurs, ingénieurs, techniciens, artisans, agriculteurs, juristes, artistes, éducateurs… Elle aura besoin de citoyens et d’élus déterminés.
Transformer notre « récit » personnel.
Notre « récit » personnel, c’est notre mode de vie, l’articulation de nos actes et de nos choix tels que nous les montrons à l’extérieur et donc tels qu’ils nous racontent. C’est aussi la manière dont nous nous les racontons pour leur donner vie et cohérence à l’intérieur de nous-mêmes et enfin la manière dont nous les « racontons » aux autres dans notre vie sociale.
Ainsi, la clef est de changer de récit. Car de fil en aiguille, par le chemin têtu de l’exemplarité, ce récit personnel transformé va créer un ou des récits collectifs radicalement nouveaux.
Pour les combats à venir, l’exemplarité est une de nos armes les plus précieuses. Si elle tombe juste, elle peut nous permettre de gagner très vite beaucoup de terrain. Nous avons besoin de cette vitesse.
Préfigurer le nouveau monde.
La production locale de l’énergie et de la nourriture sont deux piliers importants du nouveau monde.
Déjà de nombreux projets vont en ce sens : Terre de Liens finance et soutient l’installation de fermes d’agriculture biologique et paysanne sur tout le territoire, protège les terres agricoles, mobilise les citoyens, collecte des fonds et achète le foncier, aide les paysans à s’installer et implique les collectivités. Fermes d’avenir s’engage dans le même sens. Dans un autre domaine, Énergie Partagée développe des centrales photovoltaïques, des projets de méthanisation, d’éolien, de chaudières bois, …
Ces initiatives protègent les « biens communs » font coopérer des citoyens investisseurs et consommateurs, des acteurs professionnels et des collectivités locales et préfigurent l’équilibre socio-écologique du futur
Ces projets doivent se développer considérablement et remplacer, avec d’autres règles du jeu, la folie capitalistique actuelle.
Faire bouger les entreprises.
Dans une certaine mesure, les entreprises traditionnelles peuvent bouger, de l’intérieur, dès maintenant, dans leur propre intérêt et dans l’intérêt de tous.
Une grande cave coopérative du Languedoc Roussillon a surement intérêt à convertir, dès maintenant, une partie significative de sa production sous label bio. Elle acquiert ainsi la maitrise technique de la culture en bio en limitant le risque financier. Elle conquiert une image « nature » et au plan stratégique elle se met en position d’évoluer très vite, si le marché ou les réglementations futures l’exigent.
De même, les producteurs d’énergie seraient fous de ne pas développer leurs activités « énergies renouvelables » en parallèle de leurs activités traditionnelles.
Au-delà, il faut créer et soutenir les entreprises écolo-socio-économiques du futur qui seront bâties sur un « pacte » unissant les citoyens, les professionnels, et les collectivités locales.
Mais pour faire face à la crise qui vient avec la vitesse nécessaire il nous faudra, exiger des pouvoirs publics la mise en place des nouvelles normes et règles du jeu indispensables pour limiter nos excès de consommation, réduire nos déchets, mettre un terme à l’utilisation des pesticides, économiser l’énergie, abandonner progressivement les énergies fossiles et nucléaires, développer rapidement les énergies renouvelables et instaurer une régulation financière, économique et sociale garantissant les nouveaux équilibres.
L’urgence.
Aujourd’hui, les avancées de notre cancer sont comme des taches foncées encore localisées dans notre carte spatiale et temporelle. La catastrophe est déjà réelle, mais n’est pas visible partout, ni tout le temps.
Pourtant, les taches noires sont là : sécheresses extrêmes et incendies géants en Californie, en Australie, en Amazonie, en Sibérie… ouragans et typhons de plus en plus fréquents… fonte ultra-rapide des glaciers et des banquises arctiques et antarctiques… disparition accélérée, partout, des insectes, des coraux et de l’ensemble du vivant…
Les taches noires progressent partout, de plus en plus vite. Nous ne sommes qu’au tout début de l’épidémie mais les scientifiques sont capables d’en projeter la progression avec certitude.
Si nous voulons éviter le pire, nous avons moins de 5 ans pour mettre en place les nécessaires politiques de rupture. Alors oui, nous sommes en situation d’urgence.
Cette urgence est vue par certains comme un handicap.
Comment changer tant de choses en si peu de temps ?
Mais cette urgence et la gravité de la situation peuvent constituer une formidable opportunité. Car c’est souvent au pied du mur et face à des dangers extrêmes que l’humain est capable de déplacer les montagnes. Ainsi De Gaulle en juin 40, ainsi le programme du Conseil National de la Résistance en 1944, ainsi Gandhi et l’indépendance indienne, ainsi Mandela et la fin de l’apartheid…
Préfigurer, convaincre et combattre.
Dans ce combat atypique notre stratégie repose sur trois piliers : préfigurer le nouveau monde, convaincre nos concitoyens, nos élus et dirigeants de la gravité et de l’urgence de la situation et enfin, combattre le cancer destructeur qui avance vers nous et ses sbires zélés.
Dans les pays démocratiques Nous disposons d’armes puissantes pour mener ces combats. En particulier la liberté relative de la presse, des médias et des réseaux sociaux et l’indépendance de la justice
Nous pouvons solliciter la mobilisation mondiale de centaines de milliers, de millions de citoyens et envahir partout l’espace public et l’espace médiatique.
Récemment, un million de jeunes se sont mis en grève pour exiger que leur avenir ne s’inscrive pas dans un monde à l’agonie. Des dizaines de milliers d’étudiants en France ont signé le manifeste pour un réveil écologique.
Nous devons sceller un pacte avec eux pour que l’urgence écologique soit mondialement décrétée et que l’équilibre écologique futur constitue l’article premier d’une constitution universelle.
Nous devons créer ou rejoindre les mouvements politiques qui placeront ces exigences en toute première place, fixant ainsi un cadre et des limites à toutes les autres exigences. Et nous devons porter au pouvoir des responsables politiques capables d’inscrire ces exigences dans le réel.
Le chantier est immense car nous devrons concevoir les chemins de transition en limitant les risques de crises et de destructions, qui, déjà très nombreux, se profilent à l’horizon.
Partout les combats s’organisent et gagnent des points. Il faut continuer et accélérer.
Le 15 mars 2019 un million de jeunes ont manifesté dans le monde entier. L’aéroport de notre Dame des Landes, le projet Europa city, ont été abandonnés. Plus de deux millions de personnes ont signé la pétition « L’affaire du siècle ». Dewayne Johnson a gagné son procès contre Monsanto . Les Monsanto papers ont rendu publiques les méthodes du lobby des pesticides. …
Infléchir les politiques publiques.
Les politiques publiques doivent évoluer. Le dogme de la croissance et le règne du PIB ne sont plus adaptés au monde qui vient. Notre addiction au pétrole et notre surconsommation doivent être abordées avec un mix de mesures incitatives et contraignantes. En prenant exemple sur la manière dont nous avons abordé avec succès les problématiques de sécurité routière ou de tabagisme. Et en protégeant les plus fragiles durant toutes les phases de transition.
Et maintenant ?
En arrivant au terme de cette analyse, une chose s’impose, nous ne pouvons pas continuer comme avant, comme si de rien n’était. L’éparpillement superficiel de nos analyses, de nos actions, de nos combats, n’est plus possible.
Nous sommes en situation de danger extrême et face à un état d’urgence absolument impérieux.
Nous sommes face à un problème historiquement exceptionnel et nous disposons de moins de cinq ans pour engager un tournant d’une radicalité également exceptionnelle, dans nos vies personnelles et collectives.
Il nous faut changer d’échelle temporelle et avancer plus vite, beaucoup plus vite.
Il nous faut changer d’échelle spatiale et construire une action structurée sur l’ensemble du théâtre mondial.
Nous devons nous engager sur un chemin extraordinaire. Ce n’est pas triste.
Vouloir rend les choses possibles, penser avec justesse et agir dans l’axe les rend faisables.
Ferrals les Corbières, le 13 janvier 2020
Bertrand Claverie pour le Clairon de l’Atax