Communiqué d’Arrêt du nucléaire 34 : 30 ans après Tchernobyl

Communiqué d’Arrêt du nucléaire 34 — 20 avril 2020

34 ans après la catastrophe de Tchernobyl et en pleine crise sanitaire,
le nucléaire est une menace permanente !

 

Cette année, les antinucléaires ne seront pas dans la rue pour interpeller sur la catastrophe démarrée le 26 avril 1986 où, suite à une défaillance humaine, l’explosion du réacteur n°4 de la centrale nucléaire a entraîné la contamination d’une grande partie de l’Europe et d’innombrables victimes.
Depuis le début avril 2020 des incendies menacent toute la région, approchant au plus près de la centrale !

En ce moment même dans notre pays, les travailleurs du nucléaire dénoncent la situation anxiogène qui règne dans les installations nucléaires, notamment pour le personnel issu de la sous-traitance. À l’heure du confinement, les effectifs sont réduits au minimum et de nombreux travaux en cours sont fortement perturbés. Il n’est pas toujours possible d’appliquer les mesures barrières (lors des passages aux vestiaires et aux portiques de sécurité…). Au Tricastin, la salle de conduite des réacteurs, qui comprend en temps normal une dizaine de personnes, s’est transformée en « zone blanche sanctuarisée » avec seulement trois personnes, le minimum requis. 

Peut-on seulement imaginer dans le contexte actuel un accident nucléaire ?!
La gestion de la crise liée au Covid19 nous montre les errances du gouvernement, les informations partielles et contradictoires, voire mensongères. Un gouvernement plus prompt à commander des armes de répression intérieure que des masques et des tests ! Achat le 3 mars de grenades lacrymogènes pour plus de 3,6 millions d’€ (Article Reporterre) ! L’absence de masque, avec une gestion catastrophique des commandes éclate au grand jour. Comment un tel gouvernement serait-il capable d’agir en cas d’accident nucléaire ? Ayant totalement perdu la confiance de l’opinion, sa réponse ne pourrait être que policière !

La leçon des incendies autour de Tchernobyl : Un accident nucléaire est toujours incontrôlable !
Et ce sont chaque fois les populations et les travailleurs qui en payent le lourd tribut.
Aujourd’hui, 34 ans après l’explosion du réacteur, de terribles incendies (depuis le 3 avril) ravagent la région, et se sont approchés dangereusement de la centrale, menaçant le sarcophage et les déchets entreposés. Toute la végétation brûlée sur le passage de l’incendie représente un risque considérable de contamination, en relâchant dans l’atmosphère de nombreux éléments radioactifs, césium 137 notamment mais aussi strontium 90, plutonium… Toutes ces particules se déposent au gré des vents, étendant la contamination.
Les pompiers luttant contre ces feux risquent l’irradiation (externe) et la contamination (interne), de même que les populations qui habitent à proximité, une population très pauvre et déjà en très mauvaise santé, à cause d’une contamination chronique due à l’alimentation.
Ce nouvel épisode dramatique s’ajoute à l’énorme bilan de cette catastrophe que l’Académie des Sciences de New-York estimait à un million de morts entre 1986 et 2004.
À l’époque, entre 500 000 et un million de « liquidateurs » avaient été envoyés pour sécuriser la centrale et détruire les villages contaminés. La plupart en périront. Des milliers de personnes subissent encore les conséquences sanitaires et génétiques des radiations. Les dommages sur les générations futures sont incalculables.

  • L’incendie en cours autour de Tchernobyl nous rappelle qu’un accident nucléaire n’en finit jamais !
  • La crise sanitaire qui touche le monde entier nous rappelle que notre santé et celle de nos proches est la plus grande des richesses.
  • Ces deux évènements nous montrent que ce sont toujours les plus pauvres qui subissent le plus lourd tribut et que des changements de société en profondeur sont plus que jamais indispensables.

Dans les luttes à venir, nous serons présent.e.s pour rappeler que nous voulons un monde sans nucléaire.
Nous participerons aussi aux mobilisations pour sauver le climat et changer ce système qui dégrade notre planète depuis trop longtemps (pollutions, déforestations, surproduction, transports…) et qui est responsable de la grave situation à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui.

Dès que possible, nous serons dans la rue pour dire haut et fort :
Ni nucléaire, ni effet de serre. Sauvons le climat. Changeons le système !

Liens :

Contact presse : Didier Latorre, 06 38 81 98 06 — arretdunucleaire34.org – facebook.com/ADNherault/

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Publié par La Rédaction du Clairon de l'Atax

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