TROIS DÉPUTES D’EXTREME-DROITE

Un consensus s'est établi au sein des spécialistes en science politique : il identifie trois éléments nécessaires et suffisants pour caractériser l’extrême-droite : le nativisme, le populisme autoritaire et la xénophobie.

Sur les meurs des mairies du nord au sud (Mairie (Image par Fabien de Pixabay)

Les trois députés Rassemblement National (RN) de l’Aude, élus depuis 2022, refusent avec véhémence l’étiquette d’extrême-droite.

Christophe Barthès, Frédéric Falcon et Julien Rancoule ont notamment déposé une plainte pour “diffamation publique en raison de ses fonctions envers un citoyen membre d’une chambre” contre Hervé Baro, vice président du conseil départemental de l’Aude et Kattalin Fortuné conseillère départementale déléguée. Ceux-ci avaient écrit sur un réseau social le 15 août 2022 : 

Nous étions hier à la commémoration de l’assassinat des 4 résistants du maquis de Faïta, en présence de 2 anciens résistants: Jean Tailhan et Joseph Fernandez. Le représentant de l’Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance (ANACR) Patrick Bacot, a fait un discours dont voici quelques extraits:

«Français, espagnols, italiens, américains, mais aussi allemands bannis et exilés des premières heures, du nazisme, africains de toutes les latitudes, ils brandissaient ce drapeau, celui de la République universaliste, affirmant les principes de liberté, d’égalité et de fraternité. »

« 77 ans après la fin de la guerre, force est de constater que notre monde est fort loin des aspirations des peuples à la solidarité et à la fraternité, à un monde en paix tel que l’avaient conçu les 51 pays fondateurs de l’ONU, à une société humaniste, démocratique et solidaire dans laquelle l’intérêt général primerait sur les intérêts particuliers ainsi que l’avait exprimé le conseil national de la résistance le 15 mars 1944 dans son programme. »

« Le racisme, la montée des intégrismes, des exclusions, en France et dans quasiment tous les pays, s’accompagne d’une démarche négationiste de réhabilitation des régimes collaborateurs des nazis, tel qu’en France le régime pétainiste. »

« Ce contexte découle largement d’une méconnaissance de l’histoire qui favorise le regain des idéologies fascisantes […] de l’extrême droite, qui sont basés sur cette ignorance et qui se permettent d’énoncer de monstrueuses contre-vérités historiques. »

… comme le font les 3 députés RN de l’Aude.

Ne vous y trompez pas, les idéaux et les valeurs qui guident les partisans de l’extrême-droite sont les mêmes que celles du régime de Vichy : xénophobie, racisme, exclusion, repli sur soi, populisme.

Le fait que certains d’entre eux aient des aïeux qui se sont battus pour la France, n’y change rien.

Le 3 septembre, les deux conseillers départementaux ont été mis en examen. Conformément à la législation sur la presse, celle-ci s’est faite sans examen du fond. Les conseillers départementaux dénoncent une procédure bâillon.

Pendant  la campagne des élections législatives de 2024, les trois députés audois seraient allés jusqu’à transformer une conférence de presse en séance d’intimidation envers le journaliste de L’Indépendant (1) le seul journal local, venu recueillir leurs propos.

Ils tiennent beaucoup à ne pas être classés à l’extrême-droite, ce doit être important.

Plus généralement, certains de leurs soutiens réfutent l’existence même d’une droite qui soit extrême. Derrière cette insistance se cache évidement le souhait de ne pas être associé à certains épisodes de l’histoire connotés négativement. Il s’agit aussi d’une tactique politique visant à phagocyter la droite républicaine moribonde dans des régions entières. Le Rassemblement National cherche ainsi à se dédiaboliser, selon le terme consacré, pour attirer des électeurs plus modérés et pour délégitimer le vote de rejet dont il pâtit.

En effet, à chaque élection, les électeurs sont appelés à former un front républicain contre l’extrême-droite. Mais cette tentative autoritaire d’effacer un mot fait nécessairement penser à la célèbre dystopie de George Orwell (2) décrite dans le roman 1984, où le parti efface des mots du vocabulaire pour empêcher les citoyens de s’en servir pour penser.   

   Alors pensons…

Il convient de s’interroger sur ce qu’est l’extrême-droite. En quoi elle est suffisamment dangereuse pour la République au point de justifier un barrage républicain. Et en quoi les députés du Rassemblement national de l’Aude et d’autres territoires sont d’extrême-droite.

Donner une définition des catégories politiques appelées “gauche”, “droite” ou “extrême-droite” est un objet de débat. La réponse la plus objective et étayée à cette question, vient du consensus scientifique. Des chercheurs appliquant une méthode impartiale ont essayé d’y répondre avec objectivité et sont arrivés à une conclusion sans qu’aucun contre-argument répondant au même niveau d’exigence n’ait été formulé.

Ce consensus formé autour de spécialistes en science politique comme Pierre-André Taguieff (3) et Cas Mudde (4) identifie trois éléments nécessaires et suffisants pour caractériser l’extrême-droite : le nativisme, le populisme autoritaire et la xénophobie.

Selon Pierre-André Taguieff la droite et l’extrême-droite ne seraient pas de même nature. L’extrême-droite ne serait pas la continuité de la droite mais une famille politique singulière.

Nativisme et Xénophobie

   Selon Cas Mudde, le premier élément qui caractérise l’extrême-droite est le nativisme. Le Rassemblement National est souvent cité comme archétype. Ses propositions politiques s’articulent autour d’une forme ou une autre de priorité nationale en matière d’emploi, de logement et de prestations sociales. Sa conception de la nation est volontiers excluante en remettant en cause le droit du sol ou en limitant les droits des binationaux par exemple. Cette forme de nationalisme voit les minorités ethniques ou religieuses comme des menaces pour la cohésion sociale et la sécurité nationale. Ce nativisme est souvent associé à une vision hiérarchique de la société, où l’ordre social est perçu comme naturel et nécessaire, et où toute déviance est vue comme une menace à cet ordre.

   Ainsi, le Rassemblement National défend une vision traditionaliste et conservatrice du rôle des femmes dans la société. Cette position a été illustrée avec fracas lorsque les trois députés de l’Aude le 26 janvier 2024 posèrent hilares devant une pancarte où se lisait « Va faire la soupe salope », en marge d’une manifestation agricole à Narbonne. La pancarte reprenait une insulte sexiste adressée à des élues écologistes en visite dans le département quelques mois plus tôt. 

   Les minorités les plus souvent ciblées par l’extrême-droite en France sont les populations d’origine immigrée et la minorité musulmane. Celles-ci sont accusées de mettre en danger l’identité française et de ne pas s’assimiler aux valeurs républicaines. En cela, le nativisme se confond parfois avec de la xénophobie, le second élément caractéristique de l’extrême droite.

   Le Rassemblement National, bien qu’ayant modéré son discours par rapport à la période d’hégémonie de Jean-Marie Le Pen, continue d’entretenir une rhétorique plus insidieuse mais toujours xénophobe, notamment à l’égard des populations d’origine maghrébine. La critique se concentre aujourd’hui sur l’islam et revendique de s’inscrire dans la tradition républicaine à travers une certaine conception de la laïcité. Toute personne ayant des origines au sud ou à l’est de la Méditerranée est sommée de se positionner face à ces critiques et face à cette religion. Quelle que soit son attitude, la personne est ainsi essentialisée et ramenée à une identité étrangère. En empruntant ce détour pervers, la critique prend un caractère xénophobe. Parmi ces personnes, celles qui revendiquent publiquement leur rejet de l’islam sont accueillies parmi les bons français. Mais cet accueil est réversible et leur allégeance doit sans cesse être répétée. Autant n’est pas attendu de tous les français…

   Il convient de remarquer que le Rassemblement National, s’il doit être analysé comme nativiste et xénophobe, ne reprend pas tous les concepts qui fleurissent dans les sphères d’extrême-droite.

   Par exemple, l’usage du terme “narbonoïde” qui s’épanouit dans des réseaux d’extrême-droite, lui reste étranger. Ce terme, forgé par Louis-Ferdinand Céline (5) à partir du nom de la première capitale de la Gaule Romaine, Narbonne, revendique une hiérarchie ethnique entre une population française pure venue du nord et les populations du midi. 

    Le nativisme du Rassemblement National, en matérialisant une frontière entre les bons français et les autres, porte en lui le risque pour chacun de ses électeurs de se révéler être du mauvais côté.

Populisme autoritaire

   Le troisième élément caractéristique de l’extrême-droite selon Taguieff est le populisme autoritaire. Il s’agit de mettre en opposition la volonté populaire avec celle des élites, qu’elles soient politiques, judiciaires, économiques ou médiatiques, pour restaurer l’autorité et l’ordre. Cette dénonciation des élites s’étend de manière plus ou moins assumée aux contre-pouvoirs qu’elles incarnent. L’extrême-droite est profondément sceptique à l’égard des principes fondateurs de l’État de droit, comme l’indépendance des institutions et les libertés fondamentales qui constituent le modèle républicain. Ceux-ci sont vus comme autant d’obstacles à la souveraineté populaire. Elle préfère une conception autoritaire et centralisée de l’État.

   Le Rassemblement National dénonce l’existence d’une caste, terme récurrent dans le vocabulaire populiste, pour désigner les élites technocratiques et politiques qui gouverneraient en dépit des intérêts des citoyens ordinaires. Dans l’Aude, les députés focalisent leurs attaques sur le Parti Socialiste et son tissu d’élus locaux ainsi que sur des lobbies écologistes qui dirigeraient dans l’ombre. Dans ce cadre, le Rassemblement National se positionne comme le représentant authentique du peuple, opposé à une classe politique dénoncée comme déconnectée ou corrompue.

   Le Rassemblement National, par son programme sécuritaire, plaide pour un renforcement des pouvoirs de la police et une surveillance accrue des populations, au détriment des droits civils et du droit à la vie privée. Les juges, en modérant ces velléités par l’application des lois et des principes constitutionnels, sont des cibles fréquentes de critiques. En mettant en avant la sécurité comme priorité absolue, le RN légitime un État de plus en plus intrusif, qui pourrait aisément contourner les protections constitutionnelles et porter atteinte à des libertés fondamentales, telles que le droit de réunion, de manifestation ou de protestation et la liberté de la presse.

   Le parti propose des mesures de plus en plus restrictives en matière de manifestations, de mouvements sociaux et de réunion, particulièrement lorsque ces mouvements sont perçus comme allant à l’encontre de son idéologie. Ainsi, le député de la deuxième circonscription de l’Aude, Frédéric Falcon a demandé au Préfet l’interdiction de l’université d’été du Nouveau Parti Anticapitaliste programmée à Leucate du 25 au 28 août 2024.

   Ce renforcement de l’autorité de l’État au détriment des libertés civiques est un trait caractéristique des régimes autoritaires, qui privilégient la stabilité et l’ordre, à la diversité des opinions et à la liberté d’expression.

   La liberté de la presse, cruciale pour la démocratie, est également menacée par l’attitude des députés de l’Aude et plus généralement du Rassemblement National. Cette attitude laisse anticiper la mise en place de politiques répressives contre la liberté d’information, voire de la censure.

Une menace pour la République

   Le modèle républicain est fondé sur la recherche de la volonté générale, théorisée par Jean-Jacques Rousseau (6). Il consiste à développer un réseau de procédures et de contre-pouvoirs pour éviter que l’État ne se soumette à des intérêts particuliers, ou qu’il se laisse emporter par les passions fugaces des foules. Cet édifice savant, connu sous le nom de démocratie libérale, vise à protéger notre société du despotisme, comme de la tyrannie de la majorité crainte par Alexis de Tocqueville (7).

   Le Rassemblement National, malgré sa tentative de modération dans son expression publique, reste fondamentalement ancré dans une idéologie d’extrême-droite qui menace l’État de droit et les libertés fondamentales. Son nationalisme exclusif, son populisme autoritaire, et sa rhétorique xénophobe sapent les bases mêmes de la République Française.   

   Les députés de l’Aude sont donc bien d’extrême-droite.

   Leur opposer un Front Républicain est une nécessité morale pour tous ceux qui croient en la devise Liberté, Égalité, Fraternité. Pourtant il est difficile de reprocher à beaucoup de nos concitoyens de ne pas le percevoir. Notre implémentation du modèle républicain est en question. Étant cantonnés à être des spectateurs du débat politique, plutôt que des acteurs, beaucoup de citoyens manquent de culture politique.

   Depuis 2007 et l’avènement de Nicolas Sarkozy les gouvernements de droite républicaine comme de gauche qui se sont succédé ont participé à brouiller les clivages en tentant de s’approprier beaucoup des thèmes de l’extrême-droite pour siphonner son électorat. Cette stratégie a échoué. Ils n’ont réussi qu’à légitimer des idées dangereuses et à rogner les libertés fondamentales. Ils ont mis en place des variantes de mesures d’extrême-droite, tout en revendiquant leur compatibilité avec le modèle républicain. Ces mesures ont échoué. Mais au lieu de démontrer leur inefficacité, elles ont permis aux portes-paroles de l’extrême-droite d’expliquer leur échec par les limites de l’État de droit.

   L’ascension du Rassemblement National en France, doit être perçue comme un danger immédiat pour la pluralité des opinions, l’égalité des citoyens, et la préservation des droits individuels. Ce danger ne se limite d’ailleurs pas au risque bien réel d’accession au pouvoir de cette formation, mais il commence par les attitudes des politiciens nationaux qui cherchent à y faire face. 

   L’extrême-droite recèle de nombreux courants. La légitimation d’une de ses composantes les renforce tous. Ainsi entre les deux tours de l’élection législative de 2024, un groupuscule se réclamant d’une figure de la collaboration avec le Troisième Reich, n’a pas hésité à interpréter le résultat du scrutin comme une validation de ses thèses. Ainsi, dans une lettre, des menaces ont été proférées contre une commerçante pour qu’elle vende son affaire et quitte le pays (8).

Les barrages finissent toujours par céder

   Dans l’Aude, nous avions une fierté. Le barrage républicain avait toujours tenu. Chaque assaut du Front National, devenu Rassemblement National avait été contenu depuis des décennies. Dans chaque circonscription, aux municipales, aux départementales, aux législatives, face à la menace de l’extrême-droite au second tour, nous avions connu un sursaut pour nous y opposer.

   Autour de nous, Béziers, puis Perpignan tombaient. Nous seuls, restions debout. Nous restions les héritiers des combats pour la République de 1848 et 1870 qui nous avaient valu d’être nommés le Midi Rouge. Nous pouvions encore saluer, la tête haute, la mémoire de ceux de nos aïeux qui avaient fui le fascisme en Espagne.

   A notre tour, nous avons failli. Dimanche 19 juin 2022 le barrage a cédé. Une mer brune s’est brusquement déversée sur toutes les circonscriptions alentour. Depuis Narbonne, il faut désormais 45 minutes d’autoroute pour quitter cette mer par le chemin le plus rapide.

   Les barrages finissent toujours par céder. Ce principe d’hydraulique s’applique donc aussi à la politique. Les commentateurs nationaux balaient l’évènement en rappelant l’ancrage ancien du Rassemblement National sur le pourtour méditerranéen. Localement, l’effet est étouffant. Le territoire incluant l’ouest de l’Hérault, l’Aude et par beaucoup d’aspects les Pyrénées Orientales, dispose d’une grande cohérence culturelle et économique qui s’enracine très profondément dans l’histoire. Il s’agit de la portion de l’Occitanie et de la France métropolitaine où la pauvreté, le chômage des jeunes et l’exode des actifs sont les plus dramatiques. Mais cette situation difficile est masquée dans les statistiques nationales par le flux constant de nouveaux arrivants, venus profiter des aménités du climat. La zone submergée est vaste. Plus d’un million d’habitants. Tous les candidats républicains, quel que soit leur couleur politique ou leur enracinement, ont été balayés.

   Il serait faux, mais savoureux, d’attribuer ce changement aux effets des migrations. Notre territoire accueille massivement de nouvelles populations venues de régions françaises plus au nord. Cette migration interne se fait souvent au moment de la retraite. A contrario, de nombreux jeunes gens partent pour leurs études, ou pour trouver un emploi et ne reviennent pas. Ce grand remplacement de population, dont on peut apprécier l’ironie, dilue la mémoire des luttes sociales des vignerons, comme celle des réfugiés ayant fui le fascisme, l’arbitraire ou la misère, pour choisir la France. En vieillissant artificiellement la population, il provoque un décalage des suffrages vers des candidats plus conservateurs, voire réactionnaires. Il serait facile de désigner ces migrants héliotropes comme bouc-émissaire. Mais, comme pour les autres migrants, ce serait faux.

   Le barrage n’a pas tenu parce que nous l’avons laissé s’effondrer. Trop d’élus ont, avec constance, ignoré ceux de leurs électeurs qui leur avaient offert leur vote, non pas par conviction mais par devoir républicain. Certains ont, par leurs fautes, contribué à écorner leur image à tous. Les représentants de la droite se sont évertués à effacer la frontière qui les séparait de l’extrême ,tout en dénonçant la gauche comme un autre danger pour la République. Ceux de gauche se sont laissé aveugler par leur rejet des politiques économiques néolibérales et des pratiques sécuritaires de leurs adversaires, au point de ne plus vraiment faire la différence. Tous se sont révélés faillibles, basiquement humains, dans un système institutionnel qui attend d’eux d’être bien plus. Le barrage s’est effondré parce que notre système institutionnel crée une fissure entre citoyens et élus.

   Deux jours après le second tour des législatives de 2022 se déroulait la fête de la musique. Cette fête si populaire dont nous avions été privés deux années de suite fut un succès. A Narbonne, les Barques étaient bondées. Les visages étaient souriants. Là se trouvaient ces mêmes visages jeunes et ces énergies que nous aurions voulu voir plus nombreux dans les isoloirs. Dans l’Aude nous avions une fierté que nous n’avons pas su transmettre aux générations plus jeunes. Mais cette fierté ne faisait que masquer les problèmes. Il nous reste désormais un espoir. L’espoir que ce vote des législatives 2022, confirmé en 2024, soit compris pour ce qu’il est : un appel à l’aide.

Laurent Fabas pour le Clairon de l’Atax le 12/09/2024

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Notes
  1. L’Indépendant Quand le Rassemblement National perd ses nerfs 17 juin 2024[]
  2. George Orwell 1984 1949[]
  3. Pierre-André Taguieff L’illusion populiste : Essai sur les démagogies de l’âge démocratique  2002[]
  4. Cas Mudde The Far Right Today  2019[]
  5. Louis Ferdinand Céline, novembre 1942[]
  6. Jean-Jacques Rousseau, Le Contrat social 1762 []
  7. Alexis de Tocqueville De la Démocratie en Amérique 1835 1840[]
  8. Libération «Préparez votre départ pour l’Afrique» 4 juillet 2024[]
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1 commentaire

Excellent article qui décortique cette sinistre affaire et permet en outre un rappel historique de la vie politique du département de l’Aude

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