Un film de Nikita Mikhalkov avec Julia Ormond, Richard Harris, Oleg Menchikov.
2h59 – Russie – 1998
Voici un film à grand spectacle qui se déroule dans des décors somptueux . Tourné en Russie, sous la présidence de Boris Elstine, le cinéaste Mikhalkov réussit, en pleine crise économique, à boucler un budget de 45 millions de dollars pour tourner cette somptueuse super production. Ce film, parfait pour les longues soirées d’hiver, est disponible en vidéo.
En 1885, Jane Callaghan rencontre dans le train un jeune cadet de l’armée impériale russe Andreï Tolstoï ( eh oui !), ils plaisantent, rient et boivent du champagne ensemble. Jane se rend en Russie pour aider son soi-disant père, Douglas McCraken à lever des fonds pour qu’il puisse continuer à construire sa machine à déboiser qu’il a baptisé “le barbier de Sibérie”. Jane doit, pour sa mission, séduire le général Radlov afin d’atteindre le grand-duc, qui pourra financer la fin de la construction de la machine.
Elle parvient à ses fins : le général s’éprend de la jeune Américaine. Mais entre-temps, Jane et Andreï sont tombés amoureux. Et c’est le début de la fin pour Tolstoï qui ne pourra supporter que Jane joue double jeu avec lui et avec le général. Il agressera celui-ci pendant un spectacle, sera jugé et condamné à 7ans de travaux forcés et 5ans d’exil en Sibérie. Jane se mariera avec MacCraken et repartira aux USA.
10ans après, elle reviendra en Sibérie avec son mari qui inaugurera sa machine pour laquelle il a quand même eu des subventions. Jane cherchera à retrouver Andreï mais comprendra qu’elle arrive trop tard. Elle ne pourra même pas lui dire le secret qu’elle a gardé de la seule nuit d’amour avec Tolstoï : un fils.
Si vous avez aimé “le docteur Jivago”, vous adorerez “le barbier de Sibérie” !. C’est un film à grand spectacle avec une première partie joyeuse, légère, pleine de clichés sur la Russie. Nous avons les fêtes, la neige, les bagarres, les ours, les Tsiganes et la vodka !
La deuxième sera nettement plus sombre, puisque nous retrouvons la manipulation de l’armée pour faire condamner lourdement Tolstoï, le bagne et l’exil.
Mikhalkov avait fait un film magnifique “Urga” qui se passait dans la steppe mongole et qui m’avait laissé un souvenir merveilleux. “Le barbier de Sibérie” ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Patricia Renaud pour le Clairon de l’Atax le 21/11/2020