Mexique, Canada, Danemark – 2h09 – 2024
Un film de Viggo Mortensen avec Vicky Krieps, Viggo Mortensen, Solly McLeod
silhouette-de-sherif-Image-par-Mohamed-Hassan-de-Pixabay.png
« Hommage aux femmes indépendantes »
En 1860, Holger Olsen, émigré danois et Vivienne Le Coudy d’origine canadienne se rencontrent et s’installent dans le Nevada. Ils y coulent des jours paisibles jusqu’à la déclaration de la guerre de Sécession. Olsen s’engage et laisse donc Vivienne seule dans cette ferme isolée. Seule, mais en butte aux avances de Weston, le fils d’un gros propriétaire terrien, Alfred Jeffries. Quand Olsen revient de la guerre, il va leur falloir se retrouver.
Un western pas typique du tout: bien sûr, il y a les fusils, les bons et les méchants, le maire corrompu et cupide, le propriétaire terrien autoritaire et brutal, son fils violent mais il y a aussi une femme volontaire qui n’est pas une prostituée, un cow-boy mélancolique et taiseux qui n’est pas une brute, une musique de l’époque qui n’est pas country, des paysages magnifiques et de la douceur.
Bref, tout cela fait un film à la Mortensen c’est-à-dire tout en retenue, plein de non-dits mais de regards forts et intenses et une femme qui capte tous les regards. Elle se veut indépendante, libre de ses choix, courageuse mais aussi fière, Vivienne crève l’écran. Petite fille admirative de Jeanne d’Arc, elle veut lui ressembler. Elle affrontera ainsi la dureté de la vie sans se plaindre. Son compagnon Olsen, plein d’admiration et d’amour pour elle, n’hésitera toutefois pas à la quitter pour se battre « pour son pays ».
Mortensen dit que le personnage de Vivienne ressemble à sa mère, une femme forte, beau témoignage d’amour.
Viggo et Vicky sont tous les deux parfaits dans leur rôle, tout en retenue, en discrétion mais ils disent à eux deux tellement de choses.
Un film reposant qui permet de s’introduire sans s’immiscer dans l’intimité des personnages, un film qui fait rêver.
Patricia Renaud pour le Clairon de l’Atax le 19/05/ 2024
