ESSAI SUR LES HOMMES DE LA TERREUR

Traduit de l’allemand par Daniel Mirsky ; folio 2016

Image H.Reys

En France, les procès actuels des terroristes du 13 novembre 2015 et de l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray nous rappellent cette question lancinante : qu’est ce qui se passe dans la tête d’un individu pour que soudain « il pète les plombs » et devient un tueur de masse qui tue en continu dans un court laps de temps, tout en semblant dénué de tout instinct de conservation, puisque dans son action il programme sa propre mort. Si l’actualité nous fait focaliser sur les terroristes islamistes, ce type de comportement, qui n’est pas récent, n’a pas de frontière et ne peut être imputé en propre à telle société ou culture : ainsi la fusillade de Columbine en 1999 qui a marqué l’opinion, n‘est qu’un épisode au sein d’une longue série de tueries  perpétrées aux USA.

 

Les tentatives d’explication de ces conduites extraordinaires ne trouvent que des réponses partielles dans les sciences humaines

 

Dans son « Essai sur les hommes de la terreur » Hans Magnus Enzensberger tente une explication originale : tous ces tueurs partagent les mêmes caractéristiques qui définissent celui qu’il appelle “LE PERDANT RADICAL” : même désespoir dû à l’échec, même recherche de boucs émissaires, même déconnexion aux réalités, même soif de vengeance, même volonté impérieuse d’être le maître de la vie des autres et de sa propre vie.

Hans Magnus Ensensberger est à la fois poète, essayiste, romancier, journaliste. Né en 1929, son enfance à connu le nazisme et la guerre. Lauréat de nombreux et prestigieux prix littéraires il est un représentant majeur de la littérature allemande de l’après guerre.

A. Gisselbrecht pour le Clairon de l’Atax le 16/02/2022

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Publié par La Rédaction du Clairon de l'Atax

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