Bientôt l’élection présidentielle… et les législatives

Certes, le résultat des toutes prochaines élections présidentielles risque fort d'avoir un goût amer pour celles et ceux qui refusent la politique menée depuis cinq ans par Emmanuel Macron. Pour autant, nous ne devons pas baisser les bras et, tout en continuant d'alimenter la réflexion sur le changement de nos institutions, rappelons-nous que les élections législatives qui suivront sont une occasion de réussir à affirmer notre refus de cette politique.

La présente édition est la dernière avant les élections présidentielles de 2022.

Les sondages battent son plein : les uns montent puis descendent, les autres descendent puis montent…

Une constante : les deux grands partis de gouvernement (Les Républicains et le Parti Socialiste), qui ont dominé le paysage politique depuis des décennies, stagnent avec des scores ridiculement bas.

Du côté de l’abstention, les sondeurs et nombre de politologues nous promettent des chiffres record. Le suspense prendra fin le 24 avril au soir : répétition du même ou changement ? Mais déjà les spéculations reprendront : les deux «vieux» partis de gouvernement garderont-ils leurs implantations locales ? Les macronistes confirmeront-ils leur inscription dans le paysage politique, où seront-ils balayés par une nouvelle vague crée par une nouvelle personnalité à la tête de l’État ?

Toutes ces guerres picrocholines qui accompagnent la décomposition des institutions de la Vème république seraient amusantes si elles ne se déroulaient sur fond de crise : crise environnementale, climatique, économique, de société, tandis qu’une guerre que l’on croyait impossible se déroule en Ukraine et que la dissuasion nucléaire semble de moins en moins dissuasive.

Si nous essayons, en tant qu’individus, d’apporter notre soutien matériel et moral aux victimes de ces crises, il nous semble tout aussi important de réfléchir à l’adaptation de notre cadre politique à l’évolution de nos sociétés.

C’est pourquoi nous poursuivons nos réflexions en alimentant la rubrique “Changer les Institutions” qui s’enrichit ce mois-ci de quatre  nouveaux textes signés de Patrick Chevalier, Laurent Fabas et Hubert Reys.

Dans l’immédiat, si la ré-élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République reste à l’heure actuelle une forte probabilité, non seulement la partie n’est pas encore jouée, mais les élections législatives qui suivront pourraient rebattre les cartes et priver LREM de la majorité à l’Assemblée Nationale, tant il est vrai que de nombreux députés de cette formation l’ont déjà quittée ou sont en passe de le faire.

C’est très certainement dans ces élections, que certains nomment le “troisième tour de la présidentielle”, que nous pourrons affirmer notre refus de voir se poursuivre la politique menée par l’actuel chef de l’État.

On voit par là que, malgré leur inadaptation croissante aux enjeux de notre société, nos institutions nous permettent tout de même de peser sur l’avenir politique de notre pays. Ne nous privons pas du peu de pouvoir qu’il nous reste et refusons le fatalisme de l’abstention.

La rédaction du Clairon de l’Atax, le 23 mars 2022

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Publié par La Rédaction du Clairon de l'Atax

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