Vagues de plis : un poème de Claire Chevalier

Pour la première fois le Clairon de l'Atax a le grand plaisir de présenter un poème à ses lecteurs dans la rubrique "Littérature". Son autrice, Claire Chevalier, ne limite pas son talent à l'écriture : elle est aussi comédienne et artiste plasticienne. La rédaction

Claire Chevalier : collage sur papier grand format (photo Cl.C)

 

Vagues de plis

 

Dans le silence de la mer, se perdent les rêves des hommes, des femmes.

Poème, déchirure de ciel.

Formes d’un amour emporté par les flots de la vie, de la mort.

Traces d’un au-delà sur les corps touchés.

 

 

Vagues d’un souffle

Éclats d’une douleur sur les pages blanches qui s’embrasent.

Les rêves des hommes, des femmes se perdent dans le silence de la mer.

Feuilles, invisibles, messagères.

Nouées au fil des vagues échouées.

Paysages étoilés dans la nuit qui enveloppe

Les rêves des hommes des femmes se perdent dans le silence de la mer.

Mêlé au chant des flots,

Pourchassés d’inconnu.

 

 

Les feuilles blanches volent, dans le silence de la nuit.

Se perdent entre les vagues déchirées.

Le poème s’embrase sur la mer tachée par le sang des guerres.

Feuilles qui emportent tout sur leur passage.

Nos secrets, nos amours mortes, la douleur des hommes, des femmes.

Feuilles d’un au-delà teinté d’oubli.

Les rêves des hommes, des femmes, se perdent dans le silence de la mer.

Traces d’une aube sur les embruns ravagés.

Les rêves des hommes des femmes se perdent dans le silence de la mer.

Et les vagues continuent à s’échouer.

A porter le chant.

 

 

Dans le silence de la mer, on entend bientôt, plus que l’éclat des mots arrachés qui viennent s’échouer sur le papier.

On entend bientôt, plus que la houle d’un chant que les feuilles blanches emportent.

Par-delà le ciel, la terre.

Et puis plus rien.

Seules, les feuilles blanches emportées continuent à danser sur la mer, silencieuse.

Rêves d’hommes et de femmes perdus.

Mirage d’un souffle qui déchire.

 

 

Les feuilles blanches se perdent dans le silence de la mer.

Les rêves des hommes, des femmes cheminent.

Mêlés à la danse des flots qui ravage le cœur.

Les rêves des hommes, des femmes cheminent.

Se perdent sur les pages blanches que la vie emporte.

Feuilles, par-delà l’infini.

Tresse d’une aube, mêlé aux vagues, la nuit, le jour.

Chant d’enfance

Qui nous ravage.

Pendant la vie, par-delà la mort.

 

 

Des éclairs dansent dans l’ombre des flots.

Emportent les rêves des hommes, des femmes loin de la terre, de la mer.

Feuilles par-delà le silence de la mer.

Les rêves des hommes, des femmes se perdent sur le papier.

Emportent nos peurs, nos douleurs, nos chagrins, notre tristesse, nos amours blessées.

 

 

Vagues de plis, éclats d’un souffle qui nous ravage.

Rêves d’hommes et des femmes échoués.

Le poème continue à s’écrire

Au-delà des embruns qui se déchirent.

Se perdent les plis du poème échoué sur le corps de l’homme et de la femme.

 

Mai 2024 

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Publié par La Rédaction du Clairon de l'Atax

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