Logo de la campagne “on pisse du glyphosate” crée en Ariège fin 2017.
Cette nouvelle est passée quasi inaperçue au milieu des turbulences de l’actualité. Le 23 octobre dernier, le Conseil d’État a rejeté le recours en cassation de la société -Bayer Seeds-, suite au jugement de la cour administrative d’appel de Lyon qui avait rejeté en juin 1991 les appels formés conjointement par cette multinationale et par l’Anses contre un jugement du tribunal administratifs de Lyon (TA), prononcé le 15 janvier 2019 annulant l’AMM de l’herbicide Roundup Pro 360.
A l’époque, c’était le Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (Criigen) qui avait formé le recours en TA contre l’Anses, l’agence responsable de l’AMM.
A l’arrière-plan de cette bataille pour l’autorisation du Roundup, il y a le rachat par le groupe pharmaceutique allemand Bayer du géant américain Monsanto, « inventeur » du Roundup à base de glyphosate. Mais Bayer, lors du rachat de Monsanto à l’été 2018, n’avait pas prévu la mobilisation massive contre cet herbicide, déclaré depuis 2015 par le CIRC (OMS) comme « cancérogène possible ».
Catastrophe ! En mars 2019, près d’un an après son rachat de Monsanto, le groupe Bayer ne valait plus ″que″ 52 milliards €, alors que le rachat de l’inventeur du Roundup lui avait coûté 56 milliards € et qu’il fallait provisionner d’autres milliards pour faire face à la multiplication des procès intentés par les victimes de ce produit !…
Les conditions d’une bataille féroce étaient réunies pour que Bayer emploie tous les moyens de pression nécessaires à la ré-autorisation du Roundup qui est l’herbicide à base de glyphosate le plus vendu dans le monde, donc une source essentielle de profits et de rémunération de l’actionnariat…
Louise B. Velpeau pour le Clairon de l’Atax le 24/10/2024