Le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) élaboré par le gouvernement est en fin de processus de consultation. Le gouvernement a apporté des précisions quant à l’évolution du parc nucléaire français.
Fermeture de réacteurs :
14 réacteurs devraient être fermés pour réaliser l’objectif de la PPE d’une part de 50% de nucléaire dans la production d’électricité en 2035. Ces fermetures répondraient à 2 principes.
Le 1er principe retenu par le gouvernement c’est que les réacteurs ferment à leur 5ème visite décennale, donc après 50 ans de fonctionnement. Cela répartirait les arrêts entre 2029 et 2035. (Ndlr : Les réacteurs étant alors amortis au plan comptable EDF ne devrait pas pouvoir refaire le coup de Fessenheim et demander une indemnisation)
Ce principe impliquerait la fermeture de 2 réacteurs / an entre 2030 et 2035, ce qui pose de nombreux problèmes techniques, financiers et d’impacts sur l’emploi local, sans compter les répercussions politiques. Il pourrait cependant y avoir anticipation de fermetures pour pouvoir les étaler sur un temps plus long, après expertise de la CRE et de RTE…
Le 2ème principe viserait à ménager l’environnement socioéconomique des centrales. Ainsi les fermetures de réacteurs devraient dans la mesure du possible éviter la fermeture complète des sites. Elles doivent donc cibler des sites qui comportent 4 réacteurs ou plus. C’est pourquoi EDF a proposé au gouvernement d’étudier la mise à l’arrêt de réacteurs sur les sites suivants :
Blayais = 2 réacteurs en 2031 & 2033 ; Bugey en 2029 & 2030 ; Chinon en 2034 ; Cruas en 2034 & 2035 ; Dampierre en 3030 & 2031 ; Gravelines en 2030 & 2031 ; Tricastin en 2030.
Reste posée la question de l’articulation de ces fermetures de réacteurs avec les probables futurs, 6 EPR actuellement étudiés à la demande d’ E. Macron et du gouvernement…
Curly Mac Toole pour le Clairon de l’Atax le 22/01/2020