Novembre 20, 2020 par comitesdrss
Conseil Municipal de Narbonne du 19 novembre : un projet de Maison de santé (praticiens libéraux).
Face au manque de médecins généralistes, la municipalité de Narbonne fait le choix de favoriser les Maisons de santé, refusant d’envisager l’option de Centres de santé publics avec des médecins salariés.
Comme de nombreuses communes rurales de l’Aude, Narbonne connaît des problèmes d’accès à un médecin généraliste. Ceux-ci sont de moins en moins nombreux au fil des départs à la retraite et la plupart ne prennent plus de nouveaux patients. La pénurie de généralistes est particulièrement forte dans les quartiers populaires de la ville.
La réponse de la municipalité face à cette situation est d’encourager la création de Maisons de santé pluridisciplinaires. Celle du quartier St-Jean/St-Pierre a vu le jour il y a près d’un an ; la mairie a un autre projet pour le centre-ville, a priori dans le quartier de Bourg, elle est à la recherche de locaux pour cela
Philippe Cazal, conseiller municipal d’opposition (groupe Narbonne en Commun) et membre du Comité de Défense et de Reconquête de la Sécurité Sociale de Narbonne-Coursan, est intervenu à ce sujet lors du conseil municipal de jeudi 19 novembre : « Ce projet de Maison de Santé illustre le problème de désertification médicale, qui touche aussi les villes et en particulier les quartiers populaires. On peut regretter que la recherche de solution ignore d’entrée, sans étude, sans débat, sans consultation, l’option de centre de santé public ou municipal qui est porteuse d’un certain nombre d’avantages et peut faire l’objet d’aides financières croisées avec d’autres collectivités. » Le maire n’a pas répondu à cette intervention
L’arrivée dans les quartiers de médecins généralistes dans le cadre de Maisons de santé libérales répond en partie à la désertification médicale, mais il y a une meilleure manière d’y répondre, ce sont les Centres de santé, qui peuvent être portés par une municipalité ou une intercommunalité : ils emploient des médecins salariés qu’il est plus facile de fixer sur le territoire ; ils pratiquent le tiers payant (y compris pour la part complémentaire), or on sait que de nombreuses familles à faibles ressources ne se soignent pas faute de pouvoir faire l’avance ; ils peuvent mettre en œuvre, en réponse à un diagnostic local de santé, des actions de prévention. L’important aussi c’est que la collectivitéqui dirige le Centre de santé maîtrise tous ces objectifs et peut veiller à leur bonne application.