France/ Portugal/ Belgique – 1h35 – 2022
Un film de Céline Devaux avec Blanche Gardin, Laurent Lafitte, Maxence Tual.
Océan et déchets plastique (Image par Sergei Tokmakov, Esq. Terms.Law de Pixabay)
Sans conviction !
Jeanne, jeune (la quarantaine) start-upeuse lance son projet “Nausicaa”. Il s’agit de machines en plastique censées nettoyer les océans du plastique, mais son projet tombe à l’eau. Jeanne qualifiée de “femme de l’année” au temps de sa gloire, tombe bien bas dans les réseaux sociaux qui font des gorges chaudes de la vidéo où Jeanne se jette à l’eau pour tenter de sauver sa machine qui coule lamentablement. C’est le début de la dépression et du déni : “mais non je n’ai pas de dettes et j’ai de l’argent, mais non je ne suis pas déprimée”. Bref, pour se renflouer, elle part à Lisbonne pour vider et vendre l’appartement de sa mère qui s’est suicidée il y a quelques mois. En chemin, elle rencontre un être déjanté, Jean, qui se présente comme un ancien camarade de lycée. Il introduit dans sa vie un peu d’humour et beaucoup de fantaisie.
Les séquences du film sont ponctuées de petits personnages animés qui symbolisent les pensées parasites qui nous envahissent et parfois polluent notre vie. Jeanne évolue à côté d’une vie qui ne lui ressemble plus, avec un sourire semblable à un rictus. Jean s’efforce de la distraire avec son humour décalé et son comportement hors norme, quant à son frère il joue à la maman que Jeanne n’a jamais eue pour la tirer de sa dépression. Le tout, avec en arrière-plan, la ville magnifique de Lisbonne.
On sent évidemment Céline Devaux très à l’aise dans ses dessins arts déco, ils sont censés faire rire, moi je n’ai pas ri. Ce sens de l’humour m’échappe.
Tout le monde aime “Tout le monde aime Jeanne”, moi je reste dubitative.
Patricia Renaud pour le Clairon de l’Atax le 18/09/2022
