(Photo HR)
La manifestation du 23 mars, la 9ème organisée par l’intersyndicale à Narbonne contre le projet de réforme des retraites, s’est caractérisée par une forte réaction des participants aux déclarations faites la veille par E. Macron lors d’un entretien télévisé. Au cours de cet entretien, E. Macron a dénié toute légitimité au peuple et opposé une fin de non-recevoir aux demandes des corps intermédiaires, mais aussi des Français qui se sont prononcés à plus de 70% contre la réforme des retraites. (1). Les postures du président de la République, tout comme le contenu de ses réponses, indiquaient qu’il ne tenait aucun compte de ce qui fonde la République française : la souveraineté du peuple. Ce qu’il remettait en cause avec morgue, c’était tout simplement le caractère démocratique de nos institutions. Il apparaissait clairement comme le seul promoteur et acteur de ce projet de réforme, reléguant le gouvernement et les élus de son bord au statut de complices de ses manipulations.
Les manifestants ont compris cela : désormais ils ne font plus confiance au chef de l’État. Macron est passé du stade d’adversaire à celui d’ennemi. Une majorité des 6000 personnes qui défilaient réclamait sa démission.
Au départ (Photo HR)
En marche (sic) (photo HR)
Devant la sous préfecture (Photo HR)
La relève, l’espoir (Photo HR)
A Narbonne, depuis le début des manifestations contre le projet de réforme des retraites de Macron, les rapports avec la police ont toujours été courtois : chacune des parties prenant en considération la situation de l’autre. Une fois encore, ici comme dans beaucoup d’autres villes, la manifestation s’est déroulée dans le calme. Cela n’a pas empêché les médias de formatage de saturer l’opinion avec le récit de violences commises dans quelques villes par quelques manifestants, tout en spéculant avec des experts de l’expertise sur une inévitable montée du chaos, mais en minimisant les exactions de la police et en occultant totalement la violence d’État perpétrée par cette tentative de passage en force se la réforme des retraites.
Hubert Reys pour le Clairon de l’Atax le 24/03/2023
Notes :
- Sondage IPSOS⇗